Et si on changeait de regard sur la santé mentale au travail ?
Au lieu de la voir comme une problématique à “gérer”, ne devrait-on pas la reconnaître comme une opportunité de mieux travailler ensemble, en confiance, avec plaisir ?
Il est possible de faire de la santé mentale une ambition commune, plutôt qu’un problème à résoudre.
Un terrain commun sur lequel la coopération, l’innovation, et l’engagement peuvent véritablement jouer un rôle déterminant.
Ce n’est pas un sujet “en plus”, c’est le cœur du sujet
Pendant longtemps, la santé mentale a été reléguée au domaine privé, invisible, voire tabou. Mais dans nos environnements professionnels actuels, elle est devenue un enjeu collectif essentiel car le mal-être individuel a toujours un écho collectif, les tensions relationnelles impactent profondément les dynamiques d’équipe et parce que le bien-être émotionnel est un moteur de performance durable.
La bonne nouvelle, c’est que les lignes bougent. La santé mentale est devenue Grande Cause Nationale 2025 et une Charte “Santé mentale et emploi” a été lancée pour accompagner les entreprises dans cette transformation culturelle.
Elle invite à :
- Créer des environnements de travail plus humains,
- Former les managers à l’écoute et à la régulation,
- Favoriser l’expression, la reconnaissance, la prévention,
- Mettre en place un dialogue social authentique et vivant.
Santé mentale et coopération : deux forces qui se nourrissent
On le constate chaque jour : quand les personnes se sentent écoutées, respectées, considérées, elles travaillent mieux ensemble, la confiance circule, la parole est plus libre, les malentendus sont traités, pas enfouis et la charge mentale est partagée, et non subie en silence.
À l’inverse, là où le climat relationnel est tendu ou insécurisant, la coopération s’effrite, les talents se replient, l’innovation s’éteint.
Prendre soin de la santé mentale, c’est donc aussi investir dans la qualité de nos relations professionnelles.
C’est nourrir un cadre de travail où chacun peut contribuer sans peur, être soi-même, s’impliquer au bon niveau.
Vers une culture du lien
Au-delà des outils de prévention ou des accompagnements individuels, il devient essentiel de cultiver une culture du lien :
- Une culture où l’on peut dire ce qu’on ressent,
- Où les émotions ne sont pas des faiblesses mais des indicateurs,
- Où les désaccords peuvent s’exprimer sans blesser,
- Où l’on prend soin du “nous”, autant que du “je”.
Des gestes simples comme écouter sans interrompre, demander un point d’étape émotionnel en équipe, ou partager ce qui nous touche dans notre travail, peuvent déjà transformer profondément une ambiance.
Parce qu’il ne s’agit pas de faire semblant d’aller bien, mais de construire ensemble des espaces où l’on peut vraiment aller mieux.
Et parce qu’un collectif en bonne santé mentale, c’est un collectif qui avance avec joie, avec force, avec humanité.
Cati Atienza
Coach des Organisations certifiée HEC, Cati s’appuie sur 20 ans d’expérience internationale dans des rôles de finance et de PMO.
Passionnée et créative, elle défend de nouvelles façons de travailler pragmatiques et sensibles afin de stimuler les énergies positives et d’assurer des changements durables.